Les infrastructures cyclables, luxe ou nécessité?

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Infrastructures cyclables: le cas des Pays-Bas

Les Pays-Bas sont reconnus mondialement pour leurs infrastructures cyclables. Le gouvernement Néerlandais dépense annuellement la somme impressionnante de 510 millions d’Euros (30€ par habitant) (1) dans ses infrastructures de transport actif.

En analysant ces données surprenantes, n’importe qui pourrait se demander: pourquoi investir autant dans les infrastructures cyclables? De plus, pourquoi 17 millions de Néerlandais sont accros à l’utilisation du vélo (2) comme moyen de transport?

Cela peut sembler absurde, mais pour les Néerlandais, le vélo est un style de vie permettant de vivre une vie heureuse et en bonne santé. Les effets bénéfiques pour la santé sont immenses! Une étude a prouvé que le cyclisme à lui seul prévient 6500 morts par année (3) et augmente également l’espérance de vie du pays.

Toutefois, ce n’est pas seulement pour la santé. Les retombées du cyclisme indiquent également qu’il s’agit d’une bonne affaire économique. Notamment, les effets bénéfiques du vélo sur la santé des néerlandais représentent plus de 3% (3) du produit intérieur brut global des Pays-Bas. Par conséquent, investir massivement dans les infrastructures cyclables offre de nombreux avantages pour les plus de 17 millions de citoyens du pays.

Investissements du Canada pour le vélo

Au Canada aussi, les Canadiens comprennent les avantages du vélo et nombreux sont ceux qui adhèrent à ce mode de vie chaque jour. En 2020, à Montréal seulement, 1,1 million de Montréalais ont utilisé leur vélo, alors qu’au Québec nous y retrouvons 4,5 millions d’utilisateurs (4).

Toutefois, les investissements actuels ne sont pas suffisants pour répondre à la demande grandissante de cette communauté de cyclistes. Entre 2006 et 2007, près de 890 personnes sont mortes pendant qu’elles étaient à vélo (5). Les raisons de la mortalité varient grandement. Cependant, le manque de voies sécuritaires réservées au cyclisme et le manque d’infrastructure contribuent grandement au taux de mortalité.

En comparaison, les Pays-Bas ont un énorme réseau de pistes cyclables entretenues vigoureusement, facilitant les déplacements interurbains au sein de chaque ville du pays. Les pistes cyclables étant toujours d’une largeur de 4 mètres, elles offrent toute la place nécessaire pour rouler à vélo sans risque.

Avoir d’excellentes infrastructures cyclables fera en sorte que de plus en plus de personnes adopteront le vélo comme moyen de transport régulier. En 2019, il est estimé qu’il y avait environ 22,9 millions de bicyclettes aux Pays-Bas et 2,4 millions d’entre elles étaient des vélos à assistance électrique (6). À chaque année, environ 1 million de vélos sont vendus sur le marché local. Si nous analysons la totalité de la population de 17 millions, il paraît évident que les Néerlandais adorent le vélo. Ils possèdent en moyenne 1,3 vélos par habitant, ce qui se trouve être plus que n’importe quel pays sur terre (7).

Les pistes cyclables au Canada en demande croissante

La grande communauté cycliste souhaite que le vélo soit pris au sérieux dans le pays, afin que des itinéraires sûrs, sécurisés et fluides puissent être mis en place pour que les gens puissent faire du vélo. Au Canada, la demande croissante pour de bonnes pistes cyclables ne fait qu’accroître.

L’année dernière, la ministre de l’Infrastructure et des Collectivités Catherine Mckenna ainsi que le secrétaire parlementaire Andy Fillmore ont annoncé un engagement en matière de financement de 400 millions de dollars pendant les cinq prochaines années (8) pour construire des réseaux étendus de sentiers, de pistes cyclables et de passerelles pour le transport actif. En moyenne, 80 millions de dollars sont investis chaque année dans les infrastructures cyclables ce qui, en comparaison avec les Pays-Bas, est très peu. 

Avec une grande population en zones urbaines, le Canada a besoin de plus d’investissement dans ce type d’infrastructure. À long terme, investir davantage dans les infrastructures cyclables est tout à fait logique étant donné que le monde évolue vers des modes de transport plus durables. Voici quelques avantages…

Santé publique: Avec des itinéraires cyclables accessibles, plus de gens adopteront le vélo, procurant une meilleure santé. Par le fait même, ceci réduira le problème national que représente l’obésité. Environ 26,8% des Canadiens étaient classés comme obèses, et 36% en surpoids (9). Ceci les exposent à des risques pour leur santé en raison d’un excès de poids. Le cyclisme peut également réduire le stress mental et la dépression. Bref, le vélo est une façon efficace pour améliorer la santé de tout le monde.

Économie: Un mode de vie actif réduit les dépenses gouvernementales en santé publique. Ceci permet aux citoyens et au gouvernement de faire d’importantes économies monétaires à long terme, vu que le vélo requiert moins d’espaces de stationnement, évitant l’obligation d’entretenir de dispendieuses infrastructures liées aux automobiles.

Moins d’accidents mortels: Par rapport aux accidents de la route, les accidents de vélo sont les accidents les moins susceptibles de causer des blessures graves, ce qui augmente la durée de l’espérance de vie au pays.

Environnement: Les véhicules motorisés contribuent à la pollution atmosphérique, prenant part aux réchauffements climatiques. Si de plus en plus de personnes adoptent le vélo comme mode de transport, ceci pourra aider à contrôler le problème croissant de pollution d’air. De plus, le secteur des transports motorisés représente actuellement 27% des émissions de gaz à effet de serre au Canada (10). Plus de vélos signifie aussi moins de nuisances sonores.

Transport abordable: Voyager sur votre vélo électrique ou votre vélo coûte moins cher que de conduire une voiture ou une moto. Alors que les voitures exigent des réparations fréquentes, les vélos et les vélos d’assistance électrique peuvent être facilement entretenus et nécessitent peu d’espace.

Un meilleur développement communautaire: Le vélo est plus qu’un simple moyen de déplacement! C’est une activité amusante qui permet aux gens de tisser des liens et partager des expériences ensemble. De plus, en tant que passe-temps, ça permet de créer des groupes actifs au sein de notre communauté. 

Moins de congestion sur la route: Le vélo est un outil efficace pour réduire grandement les congestions de la circulation sur la route. Par exemple, les embouteillages fréquents pourraient être significativement réduits si davantage de gens optent pour le vélo afin de se déplacer sur de courtes distances en ville.

En résumé, luxe ou nécessité?

Contrairement à la croyance de nombreuses personnes, l’infrastructure cyclable n’est pas un luxe, mais une nécessité!

En bref, il est plus sage d’utiliser votre voiture un jour de pluie et d’utiliser votre vélo ou vélo à assistance électrique autant que possible pour bénéficier de tous les avantages mentionnés ci-haut.

En tant que communauté, nous pouvons commencer à exiger des infrastructures cyclables au niveau local et commencer à se fier plus souvent au vélo pour nos déplacements. Aujourd’hui, il existe une abondance d’options, allant des vélos conventionnels aux vélos électriques, tous pouvant répondre à vos besoins spécifiques.

Chez Quantum, nous travaillons également à contribuer à l’environnement en offrant notre large gamme de vélos électriques personnalisés selon les besoins de l’utilisateur. 

Choisissez la voie de la durabilité.

Sources:

  1. https://m.facebook.com/dutchcyclingembassy/photos/a.981436588614737/2416590275099354/
  2. https://www.worldometers.info/world-population/netherlands-population/
  3. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4504332/
  4. https://montrealgazette.com/news/local-news/yes-there-are-more-cyclists-in-quebec-but-they-mostly-ride-for-leisure
  5. https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/82-625-x/2019001/article/00009-eng.htm
  6. https://www.statista.com/statistics/819839/volume-of-bicycles-in-the-netherlands/
  7. https://bicycledutch.wordpress.com/2018/01/02/dutch-cycling-figures/
  8. https://www.newswire.ca/news-releases/government-of-canada-announces-first-federal-fund-for-cycling-paths-and-trails-across-the-country-845991833.html
  9. https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/82-625-x/2019001/article/00005-eng.htm
  10. https://www.nrcan.gc.ca/energy/efficiency/communities-infrastructure/transportation/idling/4419
Vélo aux États-Unis

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Le 19 avril, la League of American Bicyclists publie son rapport 2022 (1) en classant les 50 États américains selon leurs efforts envers le transport à vélo. Ce classement annuel existe depuis 2008 pour une, voire plusieurs raisons considérables. Découvrez pourquoi.

Les blessures et décès à vélo coûtent aux États-Unis 23 milliards de dollars par an

Selon un rapport (2) du département américain des transports, les cyclistes représentent plus de 2% des personnes décédées dans un accident impliquant un véhicule à moteur… alors qu’ils ne représentent que 1% des transports au pays. Seule cette statistique qui illustre explicitement la problématique du vélo aux États-Unis suffit pour motiver les acteurs principaux du transport à trouver des solutions.

En creusant plus loin, ces acteurs concluent et soulignent le rôle considérable que joue le leadership des États individuels pour rendre les routes du pays plus sûres pour les cyclistes. En effet, alors que les États ne sont propriétaires que de 19% des routes aux États-Unis, 38% des décès de cyclistes surviennent sur ces routes. Cet enjeu devenu médiatisé donne ainsi naissance au classement des 50 États américains sur le transport à vélo.

Comment classer les États sur le transport à vélo?

Évaluer et comparer des territoires sur leur implication dans la problématique du vélo aux États-Unis est chose vite dite mais pas aussitôt faite. Après mûres réflexions, la ligue identifie cinq facteurs qui seront utilisés pour classer les États entre eux.

Parmi les critères, nous retrouvons une politique de rues complète, une loi sur le passage sécuritaire, un plan de vélo à l’échelle de l’État, une dépense de 2% ou plus des fonds de transport fédéraux pour le vélo et la marche, puis une emphase sur l’éducation de la sécurité à vélo.

Alors, qui sont les meilleurs… et les pires?

Parmi les cinquante positions, l’État du Massachusetts se retrouve au premier rang, suivi de l’Oregon et de Washington. Ces positions ont été méritées en partie grâce à leurs campagnes d’éducation sur la sécurité à vélo ainsi qu’aux plans de vélo de ces derniers. Au bas du classement, nous retrouvons le Nebraska et le Wyoming en 49e et dernière position, faute de financement public et d’infrastructure en place.

Ailleurs sur l’échelle, la Californie se positionne 4e, la Floride 8e et New York 13e. Hawaii, quant à elle, se positionne 27e sur le classement avec un score moyen, alors que l’Alaska se retrouve au 41e rang par manque de législation et politiques incomplètes.

Qu’est-ce que le futur du transport à vélo aux États-Unis nous réserve?

Il va sans dire que les États américains sont désormais motivés à s’investir de plus en plus pour rendre le transport à vélo plus sécuritaire et accessible. En guise de contexte, seuls 13 États répondaient adéquatement à quatre ou cinq facteurs du classement en 2015. Maintenant, ce nombre a presque doublé pour atteindre 24 États au total.

D’autre part, les avancées technologiques et le développement du transport incitent l’utilisation du vélo et réduisent les risques d’accidents. À l’extérieur des États-Unis, par exemple, l’entreprise Quantum eBikes Vélo Électrique située au Québec contribue à la sécurité des cyclistes canadiens en leur faisant découvrir le vélo électrique, démontré plus sécuritaire que le vélo traditionnel.

Afin d’en savoir plus, visitez le classement du transport à vélo 2022 des États américains (3).

Sources:

  1. https://bikeleague.org/sites/default/files/BFS2022_National_Report_StateLeadershipForSaferStreets.pdf
  2. https://www.cdc.gov/transportationsafety/bicycle/index.html
  3. https://bikeleague.org/sites/default/files/BFS2022_Overall_Rankings_Chart_0.pdf